Pavillon de l’île Sainte-Hélène

Construit entre 1927 et 1931, ce bâtiment de style Art déco, une rareté à Montréal, est situé sur l’île Sainte-Hélène.

Saviez-vous que le toit du pavillon de l’île Sainte-Hélène (PISH) supporte une partie des voies de circulation routière et de mobilité active du pont Jacques-Cartier et fait partir intégrante de cette infrastructure ?

Un trésor du passé

À mi-chemin entre Montréal et la Rive-Sud, peut-être que certains d’entre vous ont déjà aperçu l’une des quatre tourelles du pavillon de l’île Sainte-Hélène dont la structure est principalement située sous le pont.

D’une superficie totale de 7 145 mètres carrés, le pavillon comporte :

  • deux sous-sols
  • un rez-de-chaussée
  • un étage
  • une mezzanine

Ses fondations ont été construites à flanc de roc. Le bâtiment est composé de dalles et de murs en béton et d’un système de poutres et colonnes en acier.

Revitalisation du pavillon

Faisant partie du paysage montréalais depuis 1931, le pavillon de l’île Sainte-Hélène a su passer à travers les décennies.

Agissant principalement comme pile du pont, l’équipe de PJCCI a exécuté plusieurs travaux de réfection sur son infrastructure au fil du temps :

  • peinturage du bâtiment
  • renforcement en acier des colonnes
  • nettoyage et peinturage des éléments en acier existants
  • reconstruction de la dalle sur la poutre du rez-de-chaussée
  • reconstruction de la dalle du sous-sol
Passage pour piétons
Passage pour piétons

Un passage piétonnier est aménagé à même le pavillon pour relier les côtés Est (trottoir) et Ouest du pont Jacques-Cartier (piste multifonctionnelle).

On peut y admirer deux murales de l’artiste montréalais Rafael Sottolichio. Elles donnent au tunnel des allures de parcours dans le temps, grâce à une séquence de toiles imagées représentant une époque où la ville vibrait au rythme de ses plus grands chantiers.

Il est également possible pour les usagers de prendre part à un parcours techno-historique intitulé Des histoires et des ponts

Le buste en bronze de Jacques Cartier a été offert par le gouvernement français en juin 1934, pour célébrer le 400e anniversaire du premier voyage de ce grand explorateur au Canada.

En 1978, PJCCI est créée et assure la gestion du pont Jacques-Cartier. Le Pavillon de l’île Sainte-Hélène (PISH), un formidable bâtiment au style art déco, devient la propriété de PJCCI.

Un peu d’histoire

L’île Sainte-Hélène est un lieu chargé d’histoire. Acquise au début du XIXe siècle par le gouvernement britannique afin d’y ériger un complexe militaire, elle fut ensuite utilisée par la Ville de Montréal comme parc dès 1874.

Avec la construction du pont Jacques-Cartier (alors nommé Pont du Havre) en 1930, et la construction de l’île Notre-Dame en 1967, le secteur évolue très rapidement.

Les fonctions du pavillon

Originalement, le pavillon devait servir à héberger un casino, mais ce projet n’aura finalement jamais vu le jour puisque le clergé y a apposé son véto à l’époque. On a ensuite pensé y aménager des salles de bal et d’exposition, mais elles n’ont jamais été achevées.

Chemin faisant, la Seconde Guerre mondiale et la crise économique de 1929 auront finalement donné au pavillon une vocation imprévue : l’Armée canadienne a réquisitionné le bâtiment afin d’en faire un entrepôt, et ce, jusqu’à l’aube des années 50.

Par ailleurs, sur les plans initiaux des ingénieurs, le pont Jacques-Cartier devait comporter trois voies de circulation et une voie de chaque côté de la structure était réservée pour le passage d’un tramway. Le pavillon de l’île Sainte-Hélène devait donc servir de station à ce dernier. Mais finalement, aucun tramway n’aura jamais transigé sur le pont Jacques-Cartier.

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Avis de travaux

Du 2 juillet au 31 décembre 2025
Pont Jacques-Cartier | Travaux de réfection du pavillon de l'île Sainte-Hélène
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